27 Rue de la Garde, 63110 Beaumont h2o.asso.h2o@gmail.com 06 85 70 38 81

PUITS DE LUMIÈRES SUR KOUDOUGOU

ELECTRICIENS SANS FRONTIÈRES LIMOUSIN, AUVERGNE POITOU

CHARENTE / ANTENNE AUVERGNE

41, rue du 8 mai 1945 

87140  VAULRY

Association H2O

8 rue du Colombier

63 400 Chamalières, FRANCE

Gouvernorat de la Région Centre-Ouest

BP 330, Koudougou, BURKINA FASO

Jean Pierre WAUQUIER, Président

Jpwh2o@aura-auvergne.com

Guillaume MARSALLON, Chargé de mission

Marsallon.guillaume@yahoo.fr

BURKINA FASO  /  REGION DU CENTRE-OUEST

PROJET D’ELECTRIFICATION d’ETABLISSEMENTS SCOLAIRES ET DE SANTE

“PUYS de LUMIERES sur KOUDOUGOU”

Note de présentation

 

Résumé

Le Burkina Faso fait partie des pays les plus pauvres du monde. Avec un indicateur de développement humain de 0,33, il est ainsi classé 173ème sur une liste de 177. Si les problématiques du développement économique et social couvrent des sujets vastes et complexes, l’accès à l’énergie est un préalable essentiel à toutes perspectives de progrès sur le long terme. Ainsi, une énergie accessible à un coût raisonnable est un facteur clef du développement des activités socialement bénéfiques au niveau des communautés locales.

Dans ce contexte, et compte tenu de l’inexistence du réseau électrique traditionnel dans les zones d’intervention ciblées, l’accès à une énergie produite localement est au cœur des préoccupations des autorités municipales et des services publics présents au sein des communes rurales de la Région Centre Ouest.

C’est à partir de ce constat que l’Association H2O et Electriciens Sans Frontières présentent aujourd’hui un projet d’électrification des infrastructures publiques de bases locales par la mise en place de panneaux photovoltaïques. Cette initiative a pour objectif de lever une contrainte structurelle qui freine considérablement l’accomplissement des missions dévolues aux services publics locaux de l’éducation et de la santé.

1 – PORTEURS DU PROJET

L’Association H2O

Créée en 1998, l’Association H2O est une institution reconnue au sein de sa région d’origine, l’Auvergne, qui a su étendre son action au niveau national et international, particulièrement au Burkina Faso. Aujourd’hui l’Association H2O c’est :

Un Réseau dense et multidisciplinaire

Au Burkina Faso

–          Le gouvernorat de la Région Centre Ouest

–          L’Ambassade de France au Burkina Faso

–          L’Agence Française de Développement

–          Les municipalités rurales de la Région Centre Ouest

–          La ville de Koudougou

–          Les directions régionales (éducation de base, santé, enseignement supérieur, environnement…)

–          L’Université de Koudougou

–          Les Centres de Santé locaux

–          Les établissements scolaires primaires/secondaires et les inspections communales

–          … … …

En France

–          –      Rectorat d’Académie de Clermont-Ferrand

–          –      Les municipalités de la Région Auvergne

–          –      Le Conseil Régional d’Auvergne

–          –      Le Conseil Général du Puy-de-Dôme

–          –      La ville de Clermont Ferrand

–          –      L’Agence de l’Eau Loire Bretagne

–          –      Les universités Clermont 1 et Clermont 2

–          –      L’UNESCO

–          –      La Fondation Varenne

–          –      L’Agence Régionale de Santé

–          –      Un tissu associatif local vaste et multidisciplinaire

–          –      … … …

Structuration locale : des associations représentatives et visant l’autonomisation

L’Association H2O s’intéresse à l’ensemble des actions pouvant être portées directement par les forces vives locales que ce soit en France ou au Burkina Faso. Ainsi, afin de donner une influence réelle aux acteurs locaux dans l’ensemble des initiatives impulsées, l’Association H2O a préalablement mis en place des associations H2O locales afin qu’elles soient au cœur des actions mises en œuvre.

C’est ainsi que les communes burkinabè membres du Réseau ont impulsé la création de ces structures représentatives de l’ensemble de la population : représentants de l’équipe municipale, enseignants, groupements de femmes, personnels de santé, chefferies traditionnelles, artisans, agriculteurs…). Aujourd’hui, ces associations sont les organes qui coordonnent l’ensemble des activités d’H2O dans les communes : identification concertée des projets, organisation des responsabilités locales, coordination de la mise en œuvre, contrôle du bon fonctionnement des initiatives créées…

A l’image du Burkina Faso, des associations H2O ont également vu le jour dans les communes auvergnates désireuses de participer aux actions de développement portées par l’équipe d’H2O. Ces associations permettent d’impulser une véritable dynamique au sein des communes auvergnates et d’ouvrir la coopération décentralisée bien au-delà des relations entre équipes municipales. Chacun peut trouver une manière d’agir en fonction de ses possibilités, compétences et intérêts particuliers et ainsi faire émerger une structure locale pérenne.

DES INITIATIVES MULTISECTORIELLES

LES MOULINS À GRAIN D’H2O

8 moulins actifs depuis 2009 dans 5 communes rurales : Cassou, Tô, Soaw, Didyr, Dassa, Pouni

Une autogestion des groupements de femmes coordonnés par l’Association H2O locale et la chargée de mission d’H2O au Burkina Faso

Un mode de financement par don conditionné fortement responsabilisant : formation d’une épargne mensuelle obligatoire sur 5 années réinvestie à terme dans un projet de développement local identifié par les populations

Aucun défaut de collecte d’épargne lors des deux dernières années

La perspective de création de quartiers communautaires aux abords des moulins pouvant permettre des activités génératrices de revenus pour les femmes ainsi que la création de structures sanitaires et sociales

Développement des infrastructures hydrauliques (en partenariat avec l’Agence de l’Eau Loire Bretagne)

Réhabilitation des forages du lycée/collège de Soaw, du centre de santé de Cassou et de l’école de Nanoro

Création d’un forage dans un quartier de Tô Centre desservant plus de 300 familles

Sensibilisation des populations aux questions sanitaires liées à l’eau non potable et à la gestion durable des infrastructures hydrauliques

Soutien aux établissements scolaires par les technologies de l’information et de la communication

Mise à disposition d’un matériel de vidéo projection aux établissements scolaires de 3 communes pilotes (Tô, Soaw, Pouni) et prochainement étendue à Didyr et Cassou.

Création d’une bibliothèque de films pédagogiques adaptés aux programmes scolaires du primaire et du secondaire (en partenariat avec le CRDP de l’Académie de Clermont-Ferrand)

Mise à disposition d’un matériel à l’Ecole Normale Supérieure chargée de la formation des maîtres à l’Université de Koudougou avec pour objectif la formation des étudiants à l’utilisation de documents pédagogiques audio et vidéo

Initiation d’une coopération interuniversitaire entre l’Université de Koudougou et les 2 universités  clermontoises (Université d’Auvergne et Université Blaise Pascal)

Signature des deux conventions de coopération en décembre 2010 parrainée par Albert Jacquard

Des perspectives d’ouverture des universités aux problématiques de développement local, notamment dans les communes du Réseau H2O

Développement des relations interuniversitaires de recherches et de formations en Economie, Lettres et Sciences Humaines et l’IUFM/Ecole Normale Supérieure de Koudougou

Des perspectives de coopération entre les filières professionnelles d’Auvergne et de Koudougou (IUT et lycées professionnels)

L’ouverture des établissements scolaires auvergnats aux questions du développement au Burkina Faso

Mise en relation des classes de primaire et secondaire auvergnates et burkinabè

Sensibilisation au développement de plus de 3000 scolaires auvergnats lors des « Cours d’Eau d’H2O » chaque année en avril depuis 12 ans

 

 ELECTRICIENS SANS FRONTIÈRES (ESF)

Créée en 1986 par une dizaine d’ingénieurs de la Direction des Etudes et Recherches d’EDF, l’ONG ( loi 1901) compte aujourd’hui un milliers d’adhérents.  Elle est présidée par  Hervé Gouyet. Organisée autour des instances classiques (comité de direction, conseil d’administration, comité des projets, contrôle de gestion…) l’association s’appuie sur 15 délégations régionales. Nous appartenons à l’antenne Auvergne de la  délégation Limousin-Auvergne-Poitou-Charente, dirigée par Marc Bellenger.

Depuis sa création, Electriciens sans Frontières a pour ambition de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations parmi les plus pauvres en mobilisant le savoir-faire de ses adhérents. L’association conduit des projets de solidarité internationale dans le domaine de l’accès à l’énergie et à l’eau potable. Elle met son expertise au service de nombreuses ONG qui la sollicite et intervient aussi aux côté d’autres puissantes organisations dans les missions d’urgence comme en 2004 le tsunami en Indonésie et plus récemment le séisme d’Haïti.

Electriciens Sans Frontières bénéficie du soutien fidèle d’entreprises, de collectivités territoriales, d’institutionnels et de syndicats mixtes. Au-delà du groupe EDF et de ses filiales, partenaires historiques de l’association, la société Legrand, le fournisseur Nexans, le fabricant Auversun, le Ministère des Affaires Etrangères, la Fondation de France, l’Union Européenne, les Agences de Bassin, des syndicats d’électrification…apportent une contribution importante et indispensable au fonctionnement de l’association.

L’énergie du développement ; 1,5 milliard de personnes n’ont pas accès à l’électricité :

C’est le slogan d’ESF pour exprimer son ambition d’apporter sa contribution à un des défis majeurs de la solidarité internationale : permettre l’accès à l’énergie pour offrir un levier de développement aux populations des pays les plus pauvres. L’expertise d’ESF porte sur l’énergie et l’eau, mais surtout l’électricité depuis la production sous toutes formes jusqu’à la distribution et les installations intérieures.

Trois domaines d’intervention :

–          De l’accès à l’électricité au développement : satisfaire le besoin en électricité est un besoin indispensable dans le domaine de la santé, au système éducatif, à la vie sociale et pour l’essor économique et agricole d’une région.

–          De l’expertise à la mise en œuvre de solutions : ESF répond aux sollicitations des grands acteurs de la solidarité internationale pour des  besoins d’expertise, d’assistance à maîtrise d’ouvrage, d’élaboration de diagnostics.

–          De l’urgence à la reconstruction : En situation d’urgence humanitaire, les adhérents d’ESF agissent dans le cadre d’opérations menées en partenariat avec d’autres organisations comme médecins sans frontières, Croix Rouge….

Sur 3 principaux continents :

Globalement Electriciens sans Frontières conduit une centaine de chantiers par an essentiellement en Afrique, Amérique du sud et Asie. Les pays d’Afrique noire concentrent le plus grand nombre de projets et notamment le Burkina Faso. Actuellement l’association y conduit quelques 70 projets. La force d’ESF dans ce pays réside dans le retour d’expérience important qu’elle y a acquis au fil des années : un réseau de partenaires, une connaissance approfondie du contexte économique, politique et social, des accès auprès des autorités politiques et administratives.

Les projets de l’antenne Auvergne :

–          Réalisation du réseau d’eau potable à Ait Aissa au Maroc en 2009 et 2010 (30 k€,  500 habitants).

–          Projets d’électrification au Togo, en Inde, à Madagascar.

Structuration territoriale / démographie

21 700 km², 1 200 000 habitants dont 62% de moins de 25 ans, 4 provinces (Boulkiemde, Sanguié, Sissili, Ziro), 4 communes urbaines, 34 communes rurales, 85% de population rurale

Un processus de décentralisation avec la communalisation intégrale depuis 2006.

2 – ZONE D’INTERVENTION : LA RÉGION CENTRE-OUEST DU BURKINA FASO

Economie

Un produit intérieur brut de 200 000 francs CFA

41% de la population vie sous le seuil de pauvreté (130 euros par an et par habitant)

8% de la population a accès à l’électricité, 25 000 abonnés à la SONABEL, 46 000 Kwh souscrits

85% de la population travaille dans le secteur agricole

Santé

Une espérance de vie à la naissance de 50 ans (37 ans en bonne santé)

Un taux de mortalité infantile de 130/1000

30% de la population dispose d’un centre de santé à moins de 30 minutes

1 centre hospitalier à Koudougou

1 médecin pour 57 000 habitants

1 infirmier certifié pour 8 000 habitants

1 sage femme pour 30 000 habitants

43% des accouchements dans les centres de santé

Un taux de fréquentation des centres de santé de 35%

Education

802 écoles primaires, 58 collèges/lycées, 8 lycées professionnels, 1 université

Un taux d’alphabétisation de 30%

Un taux brut de scolarisation primaire de 72%

Un taux brut de scolarisation secondaire de 18%

6% du PIB consacré à l’éducation

Une politique de promotion de la scolarisation volontariste

4  communes  rurales,  membres du Réseau H2O, bénéficiaires du projet :

 : 40 000 habitants, dans la province de la Sissili

Cassou : 30 000 habitants, dans la province du Ziro

Soaw : 25 000 habitants, dans la province du Boulkiemde

Didyr : 25 000 habitants, dans la province du Sanguié

3 – FICHE PROJET

Objectif global :

Rendre les services publics locaux de l’éducation et de la santé plus efficaces par l’accès à l’énergie électrique.

Objectifs spécifiques :

  1. 1.       Electrifier 5 Centres de Santé et de Promotion Sociale : Tô, Zoetgomde, Cassou, Didyr, Soaw
  2. 2.       Electrifier 9 établissements scolaires sur les communes de: Tô, Soaw, Cassou, Didyr.
  3. 3.       Électrifier 1 terrain communautaire à Soaw.

RÉSULTATS ATTENDUS :

1.1   Rendre les Centres de santé plus attractifs pour les populations du district sanitaire

1.2   Permettre aux agents de santé d’effectuer des actes médicaux d’urgence nocturnes, notamment les accouchements

1.3   Faciliter les activités de sensibilisation sanitaire et sociale

1.4   Rendre possible l’utilisation de matériel médical électrique (réfrigérateur pour les vaccins, microscope pour le diagnostic du paludisme, électrocardiogramme…)

2.1   Permettre aux élèves des établissements secondaires de travailler hors des temps scolaires

2.2   Rendre plus aisé l’utilisation du matériel de vidéo projection dans les communes bénéficiant des outils pédagogiques fournis par H2O

2.3   Rendre le travail des agents administratifs et des professeurs plus efficace

3.1   Permettre aux élèves de travailler hors du temps scolaire

3.2   Rendre plus aisé l’utilisation du matériel de vidéo projection

3.3   Mettre à disposition une salle éclairée aux groupes d’alphabétisation pour adultes et aux autres associations d’éducation non formelle

4 – CONTEXTE D’INTERVENTION

L’accès à l’énergie est une priorité depuis plusieurs décennies pour le gouvernement burkinabè qui est confronté à de nombreuses difficultés dans l’atteinte des objectifs fixés, notamment dans les zones rurales.

La Société Nationale d’Electricité du Burkina Faso (SONABEL) détient le monopole de la production, du transport et de la distribution d’électricité. Dans ce cadre, des politiques d’électrification rurales ont été mises en œuvre par le gouvernement burkinabè. Malheureusement, les besoins sont tels que ces programmes ne peuvent concerner qu’un nombre très réduits de chef-lieu et exclus largement les collectivités ne se trouvant pas sur les axes de communication principaux reliant deux centres urbains. L’électrification par l’accès au réseau traditionnel de la SONABEL est donc pour l’instant loin de pouvoir satisfaire l’ensemble des communautés rurales burkinabè, notamment dans la région Centre-Ouest. De plus, le réseau SONABEL est régulièrement surexploité entrainant des délestages nombreux en ville comme en campagne.

Les autorités burkinabè se sont donc tournées vers une politique promouvant la production endogène d’électricité par l’énergie photovoltaïque. L’accès à l’électricité photovoltaïque a pour objectif non seulement d’accroitre l’activité économique locale mais également de limiter le recours au bois qui pose un problème de plus en plus aigue de déforestation et de dégradation des terres.

Aujourd’hui, les établissements scolaires du primaire comme du secondaire et les centres de santé locaux sont en première ligne pour l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement burkinabè et les partenaires internationaux (Objectifs Mondiaux pour le Développement). Les autorités municipales nouvellement élues et les agents de santé et d’éducation sont fortement responsabilisés. Ils doivent mettre en place des politiques de développement local tant sur le plan des infrastructures que dans la gestion quotidienne des missions de service public qui leur sont dévolues.

Ainsi, le projet « Puys de lumières sur Koudougou » se propose d’accompagner les efforts entrepris par les communautés rurales dans lesquelles l’Association H2O est présente depuis de nombreuses années. Ce projet s’inscrit pleinement dans les stratégies portées par les communautés rurales ciblées et les autorités nationales. En rendant plus efficace le travail des acteurs de la santé et de l’éducation, cette initiative jette les bases d’un développement économique et social assis sur un capital humain local apte à faire progresser leur communauté dans les meilleures conditions.

5 – CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU PROJET

L’énergie photovoltaïque répond parfaitement aux contraintes locales et permet de produire une électricité endogène et renouvelable qui autonomise totalement les bénéficiaires. L’ensoleillement du Burkina Faso permet d’atteindre les objectifs identifiés par les acteurs locaux sans qu’une source complémentaire d’énergie fossile soit nécessaire. Ainsi, une analyse de terrain a été effectuée au sein des communes rurales ciblées afin d’établir une liste exhaustive des besoins en énergie de chaque établissement (écoles primaires, établissements d’enseignement secondaire, centres de santé).

Deux composantes techniques sont nécessaires :

–          Panneaux photovoltaïques : Le standard classique comporte les panneaux, l’onduleur, le régulateur, les batteries aux normes classiques procurant une autonomie d’une ou deux journées. La puissance globale pour l’ensemble des sites ciblés est de l’ordre de 30 Kwc.

–          Installations intérieurse : réalisation des câblages internes, protections, éclairage, prises de courant selon les normes de sécurité.

Ces infrastructures seront installées sur le toit des bâtiments des sites ciblés. Une étude précise des lieux a été établie afin d’identifier les besoins spécifiques de chacun d’eux.

Ainsi, on peut résumer l’utilisation de l’électricité selon les spécificités des bénéficiaires suivants :

–          Centres de santé :

Eclairage de deux salles de consultation et de la maternité entre 3 et 6h par jour.

Utilisation ponctuelle d’un vidéo projecteur et d’un équipement de sonorisation 2 à 3h.

Recharge des GSM des agents de santé

Alimentation de petits équipements médicaux (stérilisateur, microscope, électrocardiogramme…)

–          Ecoles primaires :

Eclairage de 2 salles de classe en moyenne par établissement de 18h à 22h chaque jour. 2 à 3 ampoules standards seront nécessaires par classe électrifiée.

L’utilisation d’un vidéo projecteur et d’un équipement de sonorisation 2 à 3 heures par jour maximum.

La recharge des GSM des agents des établissements.

–          Lycées/collèges :

Eclairage de 2 salles de classe en moyenne par établissement de 18h à 22h chaque jour.

L’utilisation d’un vidéoprojecteur et qu’un équipement de sonorisation 2 à 3h par jour.

Recharge de GSM des personnels de l’établissement

6 – REALISATION – INTERVENANTS

La réalisation des travaux sera pilotée par Electriciens sans frontières  qui mettra à disposition du projet ses compétences techniques afin de garantir un montage de qualité. Des volontaires d’ESF viendront ainsi diriger les travaux de mise en place des panneaux et des équipements intérieurs. Ces volontaires formeront les agents locaux à l’utilisation des équipements installés et identifieront les ressources humaines locales et régionales capables d’effectuer la maintenance et d’éventuelles réparations. ESF se chargera également de trouver des partenaires techniques en France et au Burkina souhaitant participer techniquement et/ou financièrement au projet. Il sera fait appel à :

–          des compétences locales (entreprises, main d’œuvre).

–          aux comités de gestion existants. Pour les établissements scolaires du primaire et du secondaire, les associations de parents d’élèves, pleinement responsabilisées dans le développement des établissements, seront fortement associées au projet dans l’optique d’une gestion autonome des installations.

–          un apport en nature de la part des bénéficiaires (construction des abris électriques, enterrement des lignes entre les bâtiments électrifiés…). Enfin, les équipes municipales auront la charge d’identifier d’éventuels programmes d’électrification rurale gouvernementaux qui pourraient participer financièrement et/ou techniquement aux projets dans leur commune.

–          aux équipes municipales  qui pourraient participer financièrement et/ou techniquement aux projets dans leur commune.

–          à des bénévoles d’Electriciens sans frontières pour construire et piloter la réalisation des installations (production et réseaux intérieurs).

L’Association H2O assurera la coordination des installations et le suivi des travaux au niveau global et local. Elle mettra en place une uniformisation des travaux au sein de chacune des communes ciblées et permettra un suivi comparé des réalisations locales. De même, les associations H2O de chaque localité contrôleront la bonne exécution des travaux au quotidien et seront à terme les garants de l’utilisation des infrastructures conforme aux objectifs définis avec les parties prenantes.

Le projet s’attachera à former les parties prenantes de chaque structure à la gestion financière des infrastructures (provisions pour renouvellement du matériel, frais de maintenance, dépenses courantes…). Eventuellement, et en concertation étroite avec les agents responsables du matériel, les surplus d’énergie pourront être vendus afin de générer des ressources propres aux établissements scolaires et de santé. Dans ce cas, une étude spécifique à chaque lieu sera réalisée afin que l’activité de vente d’énergie ne détériore pas les capacités d’utilisation liées aux objectifs prioritaires d’éducation et de santé.

7 – PHASAGE DU PROJET

Le projet connaitra plusieurs phases selon les besoins identifiés et l’importance d’un accès à l’énergie électrique. Après une étude de terrain sur chacune des communes cibles, une priorisation a été réalisée :

Première tranche à CASSOU,  pilote en 2013:

–          2 établissements scolaires et un dispensaire .

–          1 terrain communautaire à Soaw.

–          Ces choix sont justifiés par l’activité même de ces établissements qui doivent pouvoir répondre aux urgences et avoir à leur disposition d’équipements de base nécessitant l’électricité. Les maternités sont spécialement ciblées. Cette réalisation pilote permettra de valider les hypothèses retenues.

Seconde tranche en 2014:

–          4  établissements scolaires à Rakalo, Zoetgomdé, Didyr, Tô. Le niveau secondaire est aujourd’hui la préoccupation croissante des autorités éducatives du pays. Si le taux de scolarisation primaire a été largement augmenté ces 10 dernières années, l’accès au collège puis au lycée des élèves ayant terminé leur cursus primaire reste très faible (moins de 20% de scolarisation secondaire au Burkina Faso). De même, le taux de succès au brevet puis au baccalauréat est encore plus faible. La perspective des examens et la nécessité pour les élèves de travailler leurs cours hors des heures scolaires nous amènent à privilégier ces établissements.

–          3 dispensaires à Zoetgomdé, Didyr et Tô

Troisième tranche en 2015:

–          3 établissements scolaires à Soaw chef-lieu, Didyr. Les établissements primaires sont souvent le cadre d’activités d’alphabétisation pour adultes et plus largement hébergent des réunions communautaires locales pour le développement de la commune dans tous les domaines.

–         1 dispensaire à Soaw chef-lieu.